Cependant, il ne s’est pas passé grand-chose dans les semaines et les mois qui ont suivi le consentement verbal. Au lieu de faire avancer le projet de tri et de distribution de FedEx, la direction de l’aéroport et les représentants du gouvernement belge ont fait volte-face, semble-t-il.
En décembre 2018, ils ont fièrement annoncé que Cainiao, la branche logistique du géant chinois Alibaba, avait également l’ambition d’établir une plate-forme à Liège. Inutile de dire que les patrons de l’aéroport ont été ravis de leur grand scoop. Pour satisfaire le client (potentiel) chinois, ils ont offert à Cainiao et Alibaba un terrain de 220.000 m² en bordure de piste pour développer un grand centre de logistique et de distribution. En retour, les nouveaux partenaires chinois annonçaient qu’ils investiraient 75 millions d’euros dans les infrastructures au sol. Cainiao a également confirmé son intention d’installer sa plate-forme européenne centrale à l’aéroport wallon, ce qui permettra à Liège de se placer sur la carte des aéroports de fret performants et d’améliorer son statut. Une douce musique aux oreilles de la direction de l’aéroport et de ses partisans au sein du gouvernement wallon qui s’attendaient à une hausse rapide des volumes après l’annonce de Cainiao/Alibaba.
Et c’est ce qui s’est produit. Selon un rapport publié dans le journal flamand De Standaard (23 janvier 2021), près de la moitié des volumes traités à Liège, au cours de l’année 2020, étaient des importations ou des exportations chinoises, ce qui a ramené les chiffres de FedEx à la deuxième place (40 %).